Paroisse Saint François Xavier 

WELESSEB0UG0U   BP 298 Bamako, 

Tel :  21 65 00 40


Les trois paroisses de Bougouni, de Goualala et de Ouéléssébougou, couvrent tout le secteur sud du diocèse de Bamako. Aujourd’hui, Ouéléssébougou est un arrondissement situé sur le grand axe routier Bamako-Sikasso-Abidjan, à quelque 80 km de la capitale. En plus de Ouéléssébougou, la paroisse inclut une partie des arrondissements de Keleya, de Kourouba et de Sanankoroba. C’est une population essentiellement bambara et rurale, donc un milieu assez homogène.

La première annonce de l’Evangile s’est faite à partir de Bamako, sur l’initiative du P. Camille Cormerais. Grâce à sa petite Citroën, il pouvait se rendre rapidement et sans trop de fatigue à Ouéléssébougou, avec un catéchiste et deux bicyclettes. A partir de là accompagné de Francis Sangaré, le catéchiste, il visitait systématiquement les villages en bicyclettes. Cent quinze localités font ainsi prospectées. Le P. Cormerais expliquait à l’assemblée des notables, la raison de sa présence, et leur proposait d’envoyer chez eux un homme capable d’instruire dans la foi chrétienne ceux qui le désiraient.

Nous sommes en 1934. Un certain nombre de villages répondent favorablement à l’appel du Père, et en décembre, une soixantaine de jeunes hommes se retrouvaient à Kati où pendant trois mois, ils reçurent une première initiation chrétienne. Le 1O mars 1935 cinquante-quatre obtinrent une médaille signifiant qu’ils devenaient les premiers catéchistes de leurs villages, eux simples catéchumènes.

Fondation de la Paroisse

Le 18 septembre 1936, Mgr Molin avait annoncé la prochaine fondation de la nouvelle paroisse, et nommé pour cette mission les PP. Bizard et Hecquet, ainsi que le F. Dominique. Dès le 9 novembre, après autorisations obtenues du chef de village, du chef de canton et des autorités coloniales, le vicaire apostolique érigea la quasi-paroisse Saint François-Xavier de Ouéléssébougou, avec église au dit lieu et un territoire détaché des deux quasi paroisses de Bamako et de Goualala.

L’arrivée des trois missionnaires à Ouéléssébougou date du 10 novembre 1936. Ils commencent par camper quelques jours dans le pied à terre aménagé pour le P. Cormerais, au centre du village, puis s’installent à quelques 250 m de là, au sud-est, entre la route de Bamako-Bougouni et un marigot ». Installation provisoire, dans un ensemble de cases rapidement construites par le Frère sur l’emplacement de l’actuelle église.

Sans attendre, le Fr. Dominique fit construire, près du marigot qui longe le terrain de la mission, un grand four (7,6Om de long, 5,10m de marge ; 4,30m de haut) capable de cuire 20 à 25.000 briques par fournée. Cela permit de commencer les fondations d’un bâtiment vers la fin d’août 1937. En avril 1938, la communauté emménageait dans un logement en dur. Entre temps, Dominique avait aussi entrepris un jardin potager, des plantations d’arbres et la construction de trois cases-chapelles dans les environs à Férékoroba, Tamala, Mana, signes à la fois évidents et fragiles d’une présence chrétienne.

Les conditions initiatives du travail sont bien résumées par ce témoignage du P. Bizard, qui date du 29 novembre 1936 : « Nous devons nous borner pour le moment à entretenir le mouvement lancé par le P. Cormerais. Il a fait un travil considérable : carte précise du pays, recrutement et instruction de catéchistes bénévoles, tournées nombreuses et pénibles ».

La mission au fil des ans.

En 1938, le P. Camille Cormerais a quitté Bamako pour devenir responsable de la paroisse. C’est alors que le futur Père François Diallo y fait un stage avant d’être ordonné prêtre chez les PP Blancs en juin de l’année suivante.

Voici quelques réflexions écrites par le P. Cormerais en 1945 ; elles sont révélatrices des conditions et du style de la première évangélisation :

« Le milieu évolue sensiblement à l’heure actuelle : ce qui permet de parler plus ouvertement et de s’affirmer sans crainte de tout compromettre. Nous en avons la preuve dans les causeries de mise au point faites dans de nombreux villages, soit devant les vieux, soit devant la population réunie sur la place. Non seulement on obtient un succès facile en signalant l’escroquerie et l’immoralité des marabouts ambulants, mais des vieux osent même parler en public de l’inanité des fétiches, ce qui, il y a peu de temps encore, aurait pu leur coûter très cher ? Nous avons ouvert une brèche dans le paganisme social, le grand obstacle à l’établissement du christianisme.

Déjà au Banan (Zone orientale, maintenant rattachée à la paroisse de Bougouni) où plusieurs de nos catéchumènes avaient été menacés de mort s’ils refusaient de prendre par à l’initiation au fétiche « do », nous avons obtenu officiellement du chef de canton que personne ne serait initié de force. Il y eut pression secrète, et plusieurs se soumirent à la volonté de leurs parents, mais certains jeunes gens résistèrent jusqu’au bout.

Pour arriver au baptême, nos bambaras doivent abandonner les coutumes qui créent l’unité du village autour du fétiche, et permettent au chef – il faut bien le dire- de maintenir l’ordre et une certaine moralité. Ce sont les fétiches qui légifèrent, et ce sont eux qui punissent. Or, se soustraire à ces coutumes, c’était en fait prononcer sa propre condamnation à mort, et ce qui est pire attirer sur sa famille des vengeances terribles. »

Dix ans après sa fondation, la paroisse compte 63 baptisés : 40 hommes, 7 femmes et 16 enfants. En 1956, c’est-à- dire au bout de vingt ans, les baptisés sont au nombre de 371. Cinq ans plus tard, au lendemain de l’indépendance du Mali, ce nombre tourne autour de 500, mais le vent de l’indépendance a fait fondre assez rapidement l’effectif des catéchumènes dans beaucoup de villages. La paroisse a cependant déjà poussé de solides ramifications dans une vingtaine de localités.

Aujourd’hui, le registre des baptêmes de Ouéléssébougou contient environ 2.000 noms. Plus du tiers de ces chrétiens de sont établis ailleurs ; il en reste quelque 1.300 sur place, dont un millier dispersés dans une quarantaine de villages.

Quelques réalisations :

Contribution de la paroisse à la formation des catéchistes :

Le 1er novembre 1945, s’ouvrait dans la paroisse, une école de catéchistes qui rassemblait des jeunes de Ségou, de Bamako, de Goualala et bien entendu, de Ouéléssébougou. Elle fonctionna deux ans, et rouvrit en 1951 avant d’être transférée à Faladjè, d’abord partiellement (1955) puis complètement (1958).

Cela pour rappeler que dès le début de la mission, la formation de catéchistes,
fut considérée comme une tâche de la plus haute importance.

Une école d’enseignement fondamental

En 1962, les Pères se rendent compte qu’une école paroissiale permettrait d’assurer une éducation propice aux enfants chrétiens des villages. Mgr Leclerc, attentif au fait qu’une école officielle fonctionne déjà depuis 1925 à Ouéléssébougou, souhaite que l’école de la paroisse soit désirée, c’est-à-dire demandée par la population elle-même, et pas seulement par les prêtres. A la suite de quoi, le conseil paroissial entreprend un travail de sensibilisation auprès des pères de famille. Une lettre est alors adressée au Comité d’Arrondissement pour solliciter que la Mission ouvre une école, parce que « l’école actuellement existante n’arrive pas à recevoir tous les enfants qui désirent l’instruction ». Le Comité transmet la demande à Bamako, et le Commandant Kalifa Traoré annonce à l’abbé David Traoré, le 23 janvier 1963, que c’est chose acquise.

Pour la rentrée d’octobre 1963, l’école privée de Ouéléssébougou ouvre ses portes à 65 élèves, dont la majorité se compose d’enfants musulmans, ( il en a toujours été de même par la suite). Entre 1966 et 1982, l’établissement comprenait une cantine scolaire, pour faciliter la scolarisation des enfants des villages. A partir de 1981, la paroisse a obtenu l’autorisation d’ouvrir un second cycle, venant compléter l’enseignement de premier cycle dispensé jusqu’à cette époque.

Dispensaire et maternité

Dès le début, les responsables de la paroisse se sont souciés de la santé : un Père assurait le service du dispensaire construit en septembre 1937, avec briques cuites et toit de tôle.

En mai 1951, ce dispensaire est pris en main par Mlle Lanier, une infirmière venue de France. C’est alors que trois religieuses maliennes, des Filles du Cœur Immaculé de Marie, sont envoyées à Ouéléssébougou pour deux ans, afin de se former aux soins de santé, et se préparer ainsi à l’ouverture d’un dispensaire dans la paroisse de goualala. Mademoiselle Lanier regagne la France en 1957. A la suite d’une pétition adressée au Ministre de la santé par le groupement bamakois des originaires de Djitoumou, (le Djitoumou couvre l’aire de Ouéléssébougou), la paroisse cède le dispensaire à l’Administration à compter de 1958.

Il faudra attendre 1968 pour qu’on parle d’une implantation des Sœurs de Saint Vincent de Paul d’Opwijk. Au commencement de cette année, leur Mère Générale rend visite à la paroisse. Le 1er janvier 1970, quatre Sœurs se mettent au service de la maternité et du dispensaire publics de Ouéléssébougou. Deux ans plus tard, elles font construire une nouvelle maternité et un nouveau dispensaire, lesquels furent remis officiellement à l’arrondissement le 7 novembre 1973. Outre leur travail quotidien, à Ouéléssébougou, les Sœurs étendent leur activité à un certain nombre de villages environnants : visites régulières aux formations sanitaires de base, campagnes de vaccinations ou de nivaquinisation. Des stages d’infirmiers et infirmières ont souvent lieu à Ouéléssébougou.

Centre Social

En 1969, la Congrégation des Sœurs d’Opwijk a construit les bâtiments d’un centre social, remis au gouvernement l’année suivante. Les premières activités, conformes au programme des centres sociaux de l’époque, concernaient sur place des femmes mariées, ainsi que des jeunes filles illettrées ou envoyées de l’école. Progressivement, l’influence du Centre s’est élargie à la population rurale des environs de Ouéléssébougoou, et amplifiée dans une animation rurale féminine. Les activités d’animation sont à présent assurées par des monitrices qui reçoivent une formation permanente au Centre.

Bilan d’un cinquantenaire

Les cinquante ans d’existence de la paroisse ont fait l’objet d’une célébration solennelle, présidée par Mgr Luc Sangaré. Ce fut les 7, et 8 février 1987, l’occasion d’une grande fête qui, au-delà des paroissiens, rassembla nombre de chrétiens originaires de Ouéléssébougou et maintenant établis ailleurs, ainsi que toutes les autorités locales et bien des amis non chrétiens. La communauté chrétienne de Ouéléssébougou et des villages avait su se mobiliser, non seulement pour organiser un tel rassemblement (ce n’est pas une petite affaire de préparer logement et nourriture pour un millier de personnes !) , mais pour prendre conscience de ses racines, et affirmer sereinement son identité chrétienne aux yeux de tous.

Depuis trois ans, quelques 350 dogons, dont beaucoup de catholiques, se sont installés sur le territoire de la paroisse, au sud de keleya, à Banantumu et dans quelques villages alentour. Près de Ouéléssébougou, des chrétiens protestants sont présent à Mana et de livrent à un sérieux travail de formation. La paroisse se doit de réserver à tous un accueil fraternel.

L’animation pastorale s’est sectorialisée, afin de permettre que les laïcs exercent de plus en plus leur responsabilité au sein des communautés qui rassemblent les chrétiens de plusieurs villages. Chacun des huit ensembles ainsi constitués a son chef de secteur et ses responsables de la catéchèse, de l’entraide fraternelle (SECAMA). La formation de ces responsables est entretenue et poursuivie par des rencontres régulières à Ouéléssébougou, ainsi que par sessions ou stages diocésains tenus au centre catéchétique de N’Tonimba. La responsabilité de l’entrée en catéchuménat repose maintenant sur le secteur, qui prend en charge les catéchumènes et les propose ensuite pour une formation plus intensive donnée à Ouéléssébougou, où elle se conclut par le baptême.

Pendant toute l’année, ont lieu à Ouéléssébougou, des stages de catéchèse, et une fois par an, un stage d’alphabétisation en bambara à destination des enfants, jeunes gens et jeunes filles des villages. Quant à la catéchèse scolaire, elle repose sur les maîtres et des femmes catéchistes bénévoles.

Dans le monde rural, la JAC, qui entre 1957 et 1964, avait déjà dynamisé un certain nombre de jeunes villageois, a repris depuis trois ans plusieurs activités : rencontres de réflexion sur l’existence quotidienne à la lumière de la foi chrétienne. On y traite d’alphabétisation, de méthodes de cultures et de plantations, d’hygiène des villages, de barrages… Les comités SECAMA de chaque secteur ont géré la répartition de l’aide alimentaire reçue ces dernières années ; ils gèrent aussi les fonds provenant de l’extérieur en vue de subventionner partiellement l’achat de matériel agricole (charrues, semoirs, charrettes, bouettes.)

En bref, la priorité pastorale est de conduire les communautés de secteur à devenir de plus en plus responsables de l’entretien et de la communication de leur foi, de leur vie de prière personnelle et communautaire, du partage et de l’ouverture missionnaire qui doivent caractériser tous les fidèles de Jésus Christ.


Paroisse Notre Dame de Fourvière                          

FALAJE - BP 298 Bamako et BP 46 Kati

Tel: 20 79 96 52 


Situé en pays Bambara, dans la région dénommée Nciba, le village de Faladié fut fondé en 1783 par Binyèkolola Negeba Traoré, chasseur du Daban. C’est à partir de la paroisse de Kati que celle de Faladiè vit le jour. Depuis 1889, les villageois du Nciba voyaient passer l’un ou l’autre Père venant de Kita, puis aprèps 1896, tel prêtre de Kati. Mgr Bazin parcourut lui-même la région en 1905. Mais il faut attendre le mercredi 27 février 1929 pour que se dessine l’implantation de la future paroisse de Faladiè.

Depuis quelques jours, le P. Tréca et Joachim Konaré (catéchiste de Kati, lui –même originaire du village de Kuntu-Torodo) visitaient le Nciba, où Mgr Molin envisageait une fondation missionnaire, devant inclure séminaire et école de catéchistes. Ce mercredi, Na Dosama les accueillit au village de Faladiè, dont Na Maaribuukoro était le chef depuis treize ans. Ils passèrent la nuit sur place, et de promenèrent le lendemain dans les localités environnantes. Puis, ils regagnèrent Kati sans avoir pris de décision ni communiqué à personne la raison de leur visite. Cependant, Faladiè leur avait semblé un endroit particulièrement propice pour implanter la mission projetée.

De fait, la foi chrétienne les avait précédés dans ce lieu. En 1918, Nowele Traoré, un villageois de Faladiè, était parti à la recherche de son frère aîné, à Kita là-bas, il fut accueilli par un chrétien nommé Jean Baptiste ; lui et sa femme s’attardèrent pendant une dizaine d’années à Kita, où l’un et l’autre découvrirent la religion de l’évangile. Au cours d’une maladie, Nowele reçut le baptême sous le nom d’Henri, et sa femme aussi fut baptisée Odile. En 1927, tous deux regagnent leur village. Telle fut la première famille chrétienne de Faladiè. Henri et sa femme y témoignèrent de leur foi parmi leurs frères. Odile elle-même baptisa Suzanne, Gabrielle et Angèle, les trois premières filles dont les noms furent ensuite inscrits sur le registre des baptêmes de Faladiè. Un tel début de chrétienté est lourd de sens…

Le 3 mai 1929, le P. Tréca retourne à Faladiè par la route de Basabougou, afin de proposer aux notables qu’une mission catholique s’installe au village. Ceux-ci acceptèrent la proposition avec plaisir.

Dès ce mois de mai, le P. Verlaguet et le Fr. Maxime rejoignent sur place le P. Tréca ; tandis que leur maison se construit, ils sont hébergés par Gwanye et Kèmènci. Voici ce qu’à l’époque écrit le P. Tréca : « Nous avons visité pas mal de villages. Le P. Verlaquet est allé visiter les cantons de Daban et de Nyogona. Nous avons été reçus très bien partout. Certains villages, prévenus de notre visite par le chef de village de Faladiè, nous ont envoyé des cadeaux à l’avance . Nous espérons, avec l’aide de Dieu, que la religion chrétienne se répandra à Faladiè, et qu’il en sortira des prêtres. »


Un travail polyvalent

Mgr Molin, on l’a dit, prévoyait l’installation d’un séminaire et d’une école de catéchistes dans le Nciba. En effet, le 9 janvier 1930, le séminaire fut transféré de Kati à Faladiè, où s’établit le P. Sabeau, accompagné de neuf séminaristes. L’année suivante, ouvrait l’école de catéchistes pour laquelle le P. Tréca avait appelé de Kati Jean Marie Samaké comme premier instituteur. Aujourd’hui, plusieurs vieux chrétiens de la paroisse comptent parmi les anciens élèves de cette école.

En décembre 1933, sur la demande des Pères, le jour de marché de Faladiè fut fixé au jeudi. L’année précédente, deux ans avant sa mort, le chef du village Maaribu Tarawele, demandait le baptême, qu’il reçut sous le nom de Jean. Pour la fête de Pâques 1935, on célébra le baptême de cinq autres candidats parmi les quels Marcel Tarawele, toujours vivant parmi nous en 1987

Fin septembre 1941 : alors que les instituteurs se faisaient rares au temps de la deuxième guerre mondiale, les sœurs blanches sont venues s’installer à Faladiè pour enseigneur à l’école des catéchistes, qui devint école primaire en 1944 et leur fut confiée. Un an après le décès du P. Tréca à Alger en 1945, elles acceptèrent de prendre en charge le dispensaire que la mission avait construit.

L’année 1943, marque le début des travaux pour la construction d’une nouvelle église, qui fut bénie par Mgr Molin le 29 janvier 1950. Deux mois plus tard, celui-ci obtenait que sa démission soit acceptée, et il vient habiter Faladiè, où les séminaristes bénéficient de son enseignement, cependant qu’il réalise plusieurs travaux, notamment sur la langue bambara.

Le recensement administratif de 1948 dénombrait au village 698 habitants, dont 130 Dioula. Les Pères de la mission prirent en 1953, l’initiative d’organiser une coopérative locale pour l’achat des arachides.

Emigré à Bamako, en 1958, le séminaire de Faladiè peut s’enorgueillir d’avoir, en vingt-huit ans, formé douze prêtres parmi lesquels quatre évêques : Mgr Sangaré, Mgr Sidibé, Mgr Cissé, Mgr Dao. Les locaux du séminaire trouvèrent un fort utile emploi en abritant une école de bambara fréquentée par tous les nouveaux et nouvelles missionnaires devant faire l’apprentissage de cette langue. Le premier à en prendre la direction fui le P. Guérin, auquel succèda le P. Balenghien, puis le P. Bailleul, et présentement le P. José Morales


Au mois de Juillet 1971, une équipe de sœurs de Saint Vincent de Paul, de Belgique, est venue remplacer celle des Sœurs Blanches : juste avant leur arrivée, un nouveau dispensaire, une nouvelle maternité et un centre social venait de se construire.

Le 19 avril 1975, l’Abbé Jean-Marie Traoré a été ordonné prêtre à Faladiè. La paroisse a donne aussi trois religieuses : les sœurs Marie Louise Sangaré, Jean Paul Diarra, Bernadette Diarra. Pour compléter le tableau par des chiffes, ajoutons qu’en 58 ans il y a eu 2.961 baptisés à Faladiè, dont 281 reposent déjà dans la terre de leur village. 234 mariages ont été bénis dans la paroisse, et 1.372 personnes ont reçu la confirmation. Douze catéchistes assurent actuellement l’instruction religieuse à quelques cinq cents catéchumènes adultes. Ainsi, s’est vérifié le pronostic du P. Tréca : « La religion chrétienne se répandra et fructifiera à Faladiè, jusqu’au point de donner des prêtres à l’Eglise.»

C’est un motif de joie de constater maintenant que la graine déposée au début, s’est développée et a porté beaucoup de fruits. Dieu a béni le travail et la sueur des catéchistes, des sœurs, frères et pères qui ont labouré le champ paroissial de Faladjè. L’évangélisation de cette région manifeste l’œuvre de Dieu à travers ceux qui nous ont précédés dans la maison du Père : Mgr Molin, le P.Tréca, Joachim Konaré, le P. Cormerais, le P. Goësbriand, le P. Kamara, l’abbé Gaston, Modeste Traoré de Bankuma, Etienne Traoré de Bamako, et tous les autres…Que Dieu leur donne la vraie récompense !

Le travail continue

L’équipe pastorale actuelle s’efforce de continuer et de développer le travail déjà réalisé. La paroisse comprend désormais sept secteurs géographiques, dont chacun est devenu une cellule d’animation chrétienne. Dans chaque secteur, une journée de retraite prépare aux fêtes de Noël et de Pâques, et des messes mensuelles sont célébrées, à tour de rôle, dans les différents villages. Ces rencontres servent aussi à régler les problèmes spécifiques de chaque secteur. L’option pastorale consiste surtout à aider les communautés chrétiennes de la région à prendre elles-mêmes en charge les responsabilités variées qui se présentent.

Les sœurs, dont l’une consacre son plein temps à la catéchèse, dirigent un dispensaire, une maternité et un centre social. Ces œuvres sociales importent beaucoup au rayonnement chrétien dans le Nciba. Tous s’accordent à reconnaître le dévouement et la compétence non seulement des religieuses, mais aussi de tout le personnel qui travaille au dispensaire, à la maternité et au centre social. La sœur présente dans la catéchèse est surtout active auprès des enfants et des femmes : son champ d’action s’étend à la préparation des jeunes filles à leur mariage. ;

Les catéchistes demeurent sans conteste la cheville ouvrière de la paroisse. Ils sont douze, dont trois semi-permanents, et cet effectif suffit à peine. Les communautés sont invitées à trouver chez elles les personnes capables d’aller à Ntonimba pour y recevoir la formation de catéchistes. L’instruction des chrétiens et des catéchumènes est régulièrement assurée dans trente sept villages. Il s’agit là d’une action difficilement chiffrable : le nombre des baptêmes d’adultes, à Pâques, peut dans une certaine mesure indiquer l’importance du travail qu’accomplissent les catéchistes.

Ceux-ci animent la prière de leur village, mais, pour ce faire, ils ne sont pas seuls. D’autres animateurs choisis par leur communauté s’y ajoutent, et portent à une trentaine sur l’ensemble de la paroisse, le nombre des chrétiens qui s’acquittent de cette fonction. Des sessions d’alphabétisations, de formation chrétienne et liturgique leur sont assurées, à raison de deux ou trois par an entre les mois de novembre et de mai. Durant la dernière décennie, un effort considérable a été fourni pour la construction de chapelles de village, afin de rendre plus dignes les célébrations dominicales.

La jeunesse Agricole Croyante (JAC) regroupe un nombre important de jeunes, qui s’y sentent à l’aise et acceptent de s’engager au nom de leur foi dans la vie de leur village. Peuvent en faire partie, et en font partie effectivement des chrétiens, des musulmans et d’autres restés fidèles aux traditions de leur religion locale. Avec les autres villageois, et en accord avec les notables, ils travaillent à la construction de barrages et de retenues d’eau, à l’alphabétisation à des activités de santé et d’hygiène villageoise. Des journées de formation, organisées mensuellement, visent à les stimuler et les aider.

Deux jeunes de Faladjè sont actuellement au grand séminaire Saint Augustin, un autre étudie au séminaire moyen Pie XII. Une jeune fille est aspirante chez les sœurs de Kati, deux autres ont manifesté leur désir d’aller la rejoindre.

Quant à l’école paroissiale, elle compte à présent quelques 500 élèves de la première à la neuvième année. Dix sept professeurs y assurent l’enseignement, suivi avec un sérieux et une assiduité remarquables : les résultats des examens en font foi. La plupart des enseignants se chargent aussi de la catéchèse scolaire ; ils le font dans un esprit de service, en acceptant de recevoir eux-mêmes une formation qui les y prépare.

Enfin, la paroisse de Faldjè entend, d’une part maintenir ma cohésion de ses secteurs, d’autre part s’associer à un mouvement de collaboration inter paroissiale. Par exemple la retraite annuelle des catéchistes les concerne tous, les retraites de carême données dans différentes paroisses sont préparées et données par un même prêtre.

Ainsi chemine patiemment, dans la foi, l’espérance et l’amour, une évangélisation par laquelle notre paroisse s’efforce de répondre à l’appel des Bambara de la région.

Liste des Supérieurs de la Paroisse de Faladiè depuis sa fondation

1929-1945 P. Tréca 1964 P. Plénier
1945-1948 P. Kamara 1964-1973 P. Richard
1948 P. Fondeur 1973-1975 P. José
1948-1950 P. Travers 1974-1975 P. Laconte
1950-1951 P. Mancheron 1975-1976 Abbé Gaston Traoré
1951-1952 P. Guérin 1976-1978 P.Pedro
1953-1955 P. Dognin 1978-1979 Abbé Michel Christol
1955-1956 P. Cavrois 1979-1986 P. Kermasson
1957-1964 P. Kermasson depuis 1986 P. Richard


Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

GWALALA

BP 16

Tel : 70 04 13 47


 

Goualala : un village perdu dans le Ba-Sidibé ! Pourquoi ce choix ?

Le souci d’annoncer la Bonne Nouvelle avait poussé les PP. Thomas, Dubernet, et Garlantezec à parcourir la contrée du Wasulu en novembre 1912. Le P. Thomas rappelle ceci : « Nous ne sommes pas allés à Goualala, mais à Djarani, nous n’en étions qu’à 6 ou 7 Km ». La partie malienne du Wasulu comprend quatre provinces : Ganan, Guanyaka, Diallonfula, Ba-Sidibé. Dans la région, le miel coule, les vaches sont nombreuses. Ce pays « bobo-oulé » avait déjà retenu l’attention des autorités

Le 3 octobre 1934, deux missionnaires circulant en vélo se présentaient au marigot temporaire coulant à l’est de Goualala ; quelques femmes y lavaient leur linge. Effrayées par ces Blancs à barbe, elles partent donner l’alarme dans le village. Mgr Mollin et le P. Théveron venaient reconnaître les lieux, et saluer comme il convenait les notables du village en leur faisant part du projet de fonder chez eux une mission.

Pour obéir à Rome, le Vicaire Apostolique a voulu, par le choix de ce lieu, établir une mission dans un peuple encore peu évangélisé : les wasulukè. Se basant sur les statistiques, Mgr Molin avait constaté que Goualala était le village qui rassemblait le plus grand nombre d’imposables. Plusieurs quartiers le composaient : Dign, Kodyou, Féléko, Samsi, Founébala, Kissako, sans compter des hameaux de culture durant l’hivernage. Bounounko était moins central, trop près des cantons bambara. Yanfolila était minuscule, avec une population malade et rare. Le choix n’était donc pas si étrange.

L’implantation Missionnaire

Mercredi 21 novembre 1934 :

« Son Excellence Mgr Molin, parti hier matin de Bamako avec les Pères du Réau, Supérieur du nouveau poste de Goualala, Plénier, venu du Sahara, et le Frère Godefried, arrivent ici en bicyclette, après avoir passé la nuit au campement de Yanfolila. Le catéchiste Julien Sidibé les accompagne. Deux autres confrères sont restés à Yanfolila pour recruter les hommes nécessaires au portage des caisses. En arrivant au village, on salue les anciens assis sur le gwala. Ceux-ci se disent heureux de nous recevoir. En attendant l’arrivée des porteurs au campement, que l’on nettoie aussitôt, Mgr et le P. Plénier partent reconnaître des hauteurs qui bordent le village au nord : il y a là beaucoup de latérite, et c’est chaud. Les premiers porteurs venant de Yanfolila, à peine une vingtaine, sont ici à midi. C’est un jour peu propice pour s’installer : le chef de village nous dit qu’une femme vient de mourir et qu’elle doit être enterrée. De fait, à dix mètre de notre case, on creuse une fosse. Cependant, vingt-neuf porteurs repartent à Yanfolila. De retour le soir, ils n’en rapportent aucun mot des deux confrères demeurés à Yanfolila…Le cuisinier, sa femme et son enfant (une famille chrétienne) sont venus, mais comme il n’y a rien encore, on re goûtera ce soi à la cuisine indigène.

En octobre 1937, une école de garçons est ouverte. Parmi les premiers élèves : Mori fils de Sotigi et de Penda Sidibé.

Les premiers baptêmes sont célébrés en 1940 : François Sangaré, Marcel Doumbia, et sa femme Maria, Paul et Joseph Sidibé. Le 1er juin 1941, Sotigi Penda Mori Sidibé est baptisé sous le nom de Julien Marie Joseph.

21 février 1952 : ouverture du dispensaire dont la construction vient d’être achevée, à partir d’un hangar métallique de 50m² acheté deux ans auparavant dans ce but par l’Administration.

1953- les Pères cèdent leur maison à une équipe des ‘Filles soudanaises de Marie » qui arrive à Goulala le 16 octobre. Ils emménageront deux ans plus tard dans une nouvelle demeure, construite par le Frère Godfried.

- L’école des filles commence à fonctionner, avant qu’un bâtiment spécial lui soit affecté en 1956.
1963 - 11 mai inauguration d’une maternité villageoise
- Lenkoda construit une chapelle couverte de tôles
1965 - Construction de la chapelle de Dyégénina
1968-69 La mission est équipée d’électricité et d’eau
1969 - Dalaba se dote d’une nouvelle chapelle.
- Inauguration de la nouvelle maternité etd’une salle chirurgicale ( pour onchocercose)
27 avril 1980 : bénédiction solennelle de l’église de Goualala par Mgr Sidibé. Les premiers coups de pioche avaient été donnés en mars 1978
1981 - Construction d’une nouvelle maison pour les sœurs, tandis que la chapelle de Dalaba, démolie en raison des travaux du barrage de Sélingué, est rebâtie sur le site du nouveau village.

1982 - L’Association des Parents d’élèves de Yanfolila, construit deux salles de classe.
- « Helvétas » effectue à Goualala plusieurs s forages, dont l’un permet d’approvisionner le dispensaire-maternité, les Pères et les Sœurs (chez lesquelles l’éclairage par énergie solaire est installé cette année).

Les Sœurs à Goualala

En date du 4 octobre 1949, Mgr Molin écrivait : « vous savez que j’avais prévu l’installation d’une communauté de filles soudanaises de Mari sur votre concession, dans l’angle nord-ouest de celle-ci (du côté du cimetière). Comme les Sœurs tiendront le dispensaire, il conviendra donc de bâtir celui-ci à proximité. »

Ce fut une grande journée que la venue des Sœurs à Goualala, le vendredi 6 octobre 1953. Paries le matin même de Bamako, elles font une courte halte à Ouéléssébougou, puis à Bougouni pour saluer les autorités ; elles s’arrêtent à Ntentou pour le repas de midi, et arrivent au village sous une averse de pluies. Les Gualalakès ont sorti leur tam-tam pour les recevoir. Les journées qui suivent sont occupées par l’installation de la communauté, qui nécessite aménagements et modifications du plan préétabli. Les PP Guérin et Carrière, ainsi que la Mère Joseph –Marie, sont là pour prévoir et pour arranger au mieux les Sœurs, dont les activités commencent sans tarder. Témoin ce programme établi pour elles dès le 26 novembre :

Classe du CP1, cours aux filles de l’école ménagère :
Lecture, dictée, morale …………………… Sr Antoinette
Dispensaire……………………………………. Sr Jeanne d’Arc
Sacristie, cours de couture de repassage de
Lessive aux filles de l’école, toute la matinée Sr Anna
Dispensaire, aide à la sacristie, études
D’infirmière deux fois par semaine……….. Sr Joséphine
Formation des grandes filles, surveillances
Des écolières durant la récréation,
Surveillance de la classe des petites………. Sr Marie Ange
Visites aux familles des enfants et aux
Malades de Goualala, mardi et jeudi après midi Sr Anna
Sr Joséphine
Sr Marie- Ange

Les vocations issues de Goualala

Né vers 1927, Julien Marie Joseph Mori Sidibé, fils de Sotigi et de Penda Sidibé, est baptisé le 1er juin 1941 (parrain : François Sangaré) Sous-diacre à koumi, le 3 octobre 1956, il est ordonné prêtre par Mgr Molin à Bamako, le 30 avril 1957. Evêque de Ségou en 1974, il fait sa première visite d’évêque à Goualala le 1er janvier 1975.

Vincent Couloubali, né le 17 mars 1952 à Nyénéguala, fils de Benoît et Elisabeth Koné, baptisé le 19 mars par le P. Colinet, est ordonné prêtre à Kankan le 9 mai 1981
Timothée Diallo, d’Elie et Julienne Kondé le 20 août 1959 à Lenkoda, devient prêtre l’année même où se célèbre le centenaire de l’Eglise malienne.

Trois vocations religieuses honorent, en outre, la paroisse :

Cécile Konaté, fille de Jérôme Konaté et de Marie Sidibé, avait été baptisée le jour de sa naissance, 12 novembre 1942, par le P. Plénier. Elle fait sa première profession en 1962 et prononce ses vœux perpétuels le 4 septembre 1971. Avec une douce patience, elle sert malades et femmes à Guéné-Goré, à Kati, à Goualala et à Pel, où après cinq années de dévouement, Dieu la rappelle à lui le 1er novembre 1972.

Modyère Marie Véronique Sidibé, devenue sœur Jeanne –Célestine, nous donne aujourd’hui témoignage de plus de 25 ans de profession.

Marie –Pascale Sidibé, née le 25 février 1961 et baptisée, le 31 mai suivant, par le P. Plénier, fut confiée aux Sœurs par son père Sogon Sidibé, lorsqu’il perdit son épouse Diagosan, mère de Marie-Pascale. Celle -ci s’est maintenant engagée au service du Seigneur.

Pour servir le pays

A Goualala comme ailleurs, l’Eglise s’efforce de travailler à la promotion et à la libération de l’homme. Attestant la valeur de la prière (« Ce Père-là, je n’ai jamais vu quelqu’un prier comme lui ! »), elle invite ses fidèle au monde de Dieu en les appelant à se mobiliser pour que ce mode-ci soit autre.

Dès sa fondation, la mission de Goualala créa une école, mais il fallut plus de dix ans pour vaincre les réticences de beaucoup de parents, et arriver vers les années 1950 à dépasser la centaine d’élèves, parmi lesquels une vingtaine de filles, dans ses débuts, l’école devait fonctionner avec les moyens du bord, qu’il s’agisse des bâtiments ou du personnel enseignant. Le premier moniteur envoyé de Bamako n’arriva qu’en 1946. La mission ouvrit un deuxième cycle privé.

Si l’on fait une petite enquête dans les villages alentour, on est assez impressionné de constater le nombre d’anciens élèves de Gouala qui ont fait leur chemin dans la vie, et qui aujourd’hui, à travers tout le Mali, servent leur pays dans les postes les plus divers : école, santé, administration, sécurité.

Un autre front de lutte pour l’Eglise a toujours été celui de la santé. Là encore, au moment de sa fondation, la mission de Goualala ouvrait un centre médical, d’abord pris en charge par les Pères, puis tenu par les Sœurs de kati à partir de 1953, année de leur arrivée au village. Aujourd’hui, dispensaire et maternité fonctionnent avec un personnel entièrement malien : une religieuse infirmière, quatre aides-soignants non diplômés, une matrone rurale diplômée et une matrone traditionnelle. La contrée du Wasulu est connue comme foyer d’onchocercose et de lèpre. A présent, l’action du dispensaire de Goualala touche une quarantaine de villages, et tous s’accordent à reconnaître que l’état de santé de la population s’est amélioré.

Le troisième front de développement où la présence et l’action missionnaire ont été régionalement déterminantes, c’est la culture des arbres fruitiers, ainsi que le passage à une certaine mécanisation des instruments agricoles. La culture de l’oranger, peu pratiquée il y a trente ans, s’est largement répandue au-delà de Goualala. Des camions d’oranges s’en vont à présent du Ouasoulou vers Bamako. Quand aux mangues, leur variété ne se compte plus, grâce à la pratique de la greffe. Et si désormais le maïs fait concurrence au mil, c’est en partie grâce eu petit matériel agricole (charrues adaptées, semoirs, charettes) qui permettent aux cultivateurs de fumer leurs champs et d’exploiter une pluls grande surface avec moins de peine.

Liste des PP. et FF. Affectés à la Paroisse de Goualala depuis sa fondation :

1934 P. X. du Réau- P.G. Plénier- Fr. Godefried 1955 Fr. Zacharie,P. Mich-P. Delisse
1935 P. G. Bouvier 1957 P. Heymès, P. Landon
1936 Fr. Dominique, P. Fontanié 1959 P. Bouteille, P. Barreteau
1937 Fr. Dionysius, Fr. Frobert 1961 P.Richard Van Doorslear
1938 P. Duchêne 1963 P. Emile Devieux, P. Nicoleau
1939 P. Bizard, P. Dufresne, P. Cusset 1967 P. Juillet
1942 P. Hecquet, P.Harle 1971 P. Leconte, P.Vanrenterghem
1946 P. Accocebery 1973 P. Prat-Marcat
1947 P.R. de saint –Cyr, abbé Antoine Diarra 1974 P. José Moralès,P. Wim Schakenraad
1950 P. Louis Colinet, abbé Gaston Tarawelé 1979 P. Descours
1953 P. Noël 1980 P. Paulin
1954 P. Brayeur 1981 P. Oskar Geissier
1984 P. Pierre Brignol


Paroisse Notre Dame de l’Épiphanie

KOLOKANI BP 06 KOLOKANI

Tel : 21 26 60 30


Officiellement fondée le 6 janvier 1965, et placée sous le patronage de Notre dame de l’Epiphanie, la paroisse de Kolokani est une filière de faladié. Dès 1929, le P. Tréca fréquentait les rives du lac Wenya. Vingt ans plus tard, le P. Bizard parcourait la région des rives droites du Dla et du Baoulé, où furent bénies en 1956 les deux églises de Jiwoyo et de Fasa, construites sous sa direction. C’était le départ d’un catéchuménat. En 1957, deux catéchistes, Marcel Kulubali et Paulin Traoré, s’installaient à Fasa pour l’hivernage ; Marcel y restera, et Paulin par ensuite s’établir à Jiwoyo.

Le 5 avril 1958, les premiers catéchumènes de jiwoyo, Paukl Diarra et Jean Diarra, reçoivent le baptême à falajè. Pour Pâques 1959, ce fut le tour de Fasa, avec Michel Diarra et Jean Marie Diarra en 1960, Michel Kulubali. Les femmes ne restaient pas en arrière : dès 1960, deux dames âgées de Fasa, Denise et Delphine, devenaient les premières chrétiennes de la future paroisse de kolokani.

Pareils débuts n’ont pas été sans difficultés. Bien des catéchumènes devaient se cacher des vieux pour aller préparer leur baptême à Falajè. De retour chez eux, ils se voyaient privés de nourriture s’ils ne travaillaient pas le dimanche, soupçonnés d’entraîner tous les malheurs s’ils travaillaient le lundi, accusés de trahir le chemin de leurs pères quand ils refusaient de participer aux cérémonies traditionnelles (par exemple, à celles du komo)… A force de patience, ils ont su peu à peu acquérir droit de cité, en s’aidant les uns les autres à cheminer dans un juste respect de leurs aînés, maîtres des coutumes locales.

A Kolokani même, habitaient quelques chrétiens, fonctionnaires ou commerçants. Depuis 1956, le P. Kermasson leur rendait régulièrement visite et célébrait pour eux la messe au campement administratif.

Implanter une paroisse

 

75 km séparent Falajè de Kolokani, et pour parcourir cette distance, les pluies alors abondantes obligeaient souvent à traverser le Dla à la nage. Cependant, le catéchuménat progressait (35 adultes baptisés à Jiwoyo et à Fasa entre 1958 et 1964) et la ville de Kolokani comptait quelques chrétiens. Dans ces conditions, Mgr Sangaré, Archevêque de Bamako, demanda au P. Kermasson de prospecter la contrée du Bèlèdougou, en vue de choisir le lieu où pourrait être fondée une nouvelle mission.

Après avoir sillonné la région depuis wolodo jusqu’à Dubabugu, de Banamba jusqu’à Morkoya, et visité quelque cent villages, le P. kermasson conclut que le mieux était de s’installer à Kolokani, chef-lieu du cercle, même si ce site occupait une position excentrique par rapport aux communautés déjà existantes.

Voila comment, le 6 javier 1965, les PP Kermasson et Pouvreau vinrent s’établir à Kolokani, dans une demeure louée au Dr Sow. Sans perdre de temps, le Fr. Schuller se met à l’œuvre pour construire leur maison, dont une salle servira de chapelle jusqu’en 1987.

Méritent ici mention quelques dates qui ponctuent le développement de l’action paroissiale :

1966 Verger –potager à Jiwoyo
1967 Bibliothèque mise en service à Kolokani
1968 Le P. Giraudet rejoint l’équipe paroissiale
1969 groupement de pêche à Wényan
28 mars 1970 Une grande première fêtée par tous les paroissiens : les catéchumènes qui jusque là, devaient préparer leur baptême à Falajè, le feront désormais à Kolokani, où les préparations au baptême se succèdent alors d’année en année, groupant de 15 à 46 adultes.

1970, marque le début d’une opération puits qui durera jusqu’à ce que, avec le progrès de la sécheresse, il devienne évident à partir de 1978 que des retenues d’eau (barrages) sont plus rentables.

1973-1974 La grande sécheresse et la famine qui s’ensuit, appellent une action caritative qui deviendra le SECAMA.

1977 Des jeunes commencent à aller à Falajè et à Ouéléssébougou, où ils se forment à la technique des retenues d’eau , et s’initient à la JAC.

1980 La paroisse atteint une soixantaine de villages ; il s’avère nécessaire de l’organiser en six secteurs, dont les responsables formeront le « conseil paroissial » à compter de 1984.

Pour annoncer la Bonne Nouvelle

En 1969, le catéchisste Marcel Kulubali rejoint Kolokani ; sa foi et son zèle en font un apôtre sans lequel la paroisse ne serait pas devenue ce qu’elle est. Parmi les jeunes baptisés surgissent, à partir de 1972, des catéchistes dont plusieurs travaillent bénévolement avant d’aller se former à N’Tonimba : ainsi, Pierre Diarra de Sirado, Michel Sidibé, Raphaël Kané, Bernard Kulubali, Nicola Diarra de Fassa, Modeste Diakité de Waradugu, Moïse Diarra de Wonpana, Bernard Diakité de Wényan. Ce dernier mourut en 1977 à N’Cebugu, et son enterrement scella l’origine d’une communauté chrétienne dans ce village. Citons encore les noms de Michel Kulubali de Sikoroni, Etienne Traoré (devenu moniteur à N’tonimba depuis 1986 pour une durée de quatre ans), Abraham kulubali (fidèlement bénévole à Faraninda depuis 1980). Dans les dernières années, sont entrés en fonction Léon Diarra de Fassa, Modesste à Kuluba, Paul à N’Cibugu, Michel Bugu Kané à Dafina, et bientôt sera à pied d’œuvre, la dizaine de catéchistes actuellement en formation.

Pour la fête de l’épiphanie, 1973, huit ans après la fondation de la paroisse, quatre sœurs Blanches s’installent à Kolokani, dans la maison construite pour leur communauté par le Fr. Schuller. A Sœur Gloria Garcia Rueda est confiée la direction de la maternité de la ville. Sœur Marie Thérèse Ollier travaille bénévolement au centre social ; sœur Maria Schmid dirige le jardin d’enfants ouvert par la paroisse ; sœur Janie Dutilh s’engage dans la catéchèse. Les Sœurs se retirent de la maternité en 1980, et du centre social quatre ans plus tard. Le jardin d’enfants est fermé en 1983, car le nombre trop restreint d’inscrits ne permet pas d’en assumer les frais. En 1980, arrivent les Sœurs Marie Madeleine Mérot et Pierrette Pelletier, toutes deux infirmières. Avec l’équipe médicale, elles coopéreront à l’instauration des soins de santé, à la formation des matrones et des aides-soignants sur toute l’étendue du Cercle. Elles assurent, en outre, des cours pratiques d’éducation sanitaire lors des divers stages de formation programmés dans la paroisse.

Longtemps, l’église de kolokani fut considérée comme une église de célibataires. Les anciens disaient : « c’est bien pour nos enfants », et cela jusqu’au jour où le chef du village de Jininjè, Pierre Traoré, décida de recevoir le baptême. Depuis, il n’est plus rare d’accueillir des hommes d’un certain âge, et surtout des femmes souvent mères de jeunes chrétiens. Parmi elles, beaucoup disent avoir entendu la Parole au temps de leur jeunesse, et l’avoir gardée jusqu’à ce jour. En 1974, prit corps un mouvement des femmes de la paroisse, qui demandèrent elles-mêmes que la préparation au baptême s’effectue dans leurs villages. A l’initiative du P. José Morales et avec le concours de l’abbé David Traoré, eut lieu en 1981, un rassemblement général des femmes qui mit en évidence, aux yeux de tous, l’importance et le dynamisme de leur mouvement. A Pâques 1987, autant de femmes que d’hommes recevaient le baptême.

En 1979, le P. Oskar Geisseler, constatant le nombre insuffisant des catéchistes, entreprit la formation d’animateurs de la prière » (batemyèmogow), chargés de la célébration du dimanche dans leur village. L’année suivante marque l’inauguration d’une semaine de stage à l’intention des femmes de catéchistes : cette semaine a lieu deux ou trois fois par an. Et chaque année, depuis 1981, une semaine est consacrée à la préparation des couples au mariage.

La segmentation de la paroisse en secteurs a nécessité la construction de lieux de culte plus spacieux que les premières chapelles. Ainsi s’édiffièrent progressivement des églises à jiwoyo (1979), Sikoroni, Sirado, Fasa. En 1984, chacun des six secteurs, disposait d’une église assez vaste poru y accueillir les paroissiens de ses villages. Ceux-ci, à leur tour, eurent à cœur de bâtir leurs propres chapelles : à partir de 1985, la paroisse leur fournit les tôles, du toit , ainsi que l’huisserie des portes et fenêtres, à charge pour la communauté de faire les briques et de rémunérer les maçons responsables de la construction. Quand le P. Kermasson revient en 1986 pour prendre le relais du P. Balduz, huit chapelles villageoises sont couvertes de tôle, et bientôt vingt deux autres l’auront été progressivement.

Reste le centre paroissial de kolokani, où les cérémonies un peu nombreuses se déroulaient encore, l’année dernière, à l’ombre des arbres. Dès avant 1970, des fonds avaient été prévus pour la construction d’une église, mais ils servirent à nourrir les enfants pendant la famine de 1973-1974. Les travaux n’ont pu commencer qu’en 1986, sous la conduite de maçons italiens, parents et amis du P. Aldo Giannasi, et avec l’aide de jeunes délégués par les six secteurs.

Voici comment l’expansion des communautés chrétiennes continue lentement, mais sûrement, sur la lancée imprimée dès le début par les Pères fondateurs, et le catéchiste Marcel Kulubali (qui vient de prendre une retraite bien méritée). L’évangélisation se poursuit de village en village, en 1986, une pointe a été poussée vers le Nord est de Didiéni. La paroisse espère et prépare la relève : elle compte déjà une de ses filles parmi les novices de Kati. Nous donnons à la page suivant les noms des prêtres et des religieuses qui ont l’honneur d’avoir contribué à l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ dans le Bélédougou.


Prêtres ayant travaillé à kolokani depuis la Fondation de la Paroisse.


P. Kermasson 1965-1967 Revenu en 1986
P. Pouvreau 1965-1978
P.Giraudet 1968-1970 décédé en 1987
P. Giannasi 1970-1972 revenu en 1981
Abbé Lassalvy 1972-1976
Abbé Christol 1976-1977
P. Geisseler 1977-1980
P. Morales 1980-1983
P. Bonfanti 1980-1984
P. Balduz 1984-1986
P. Lecomte 1985-1986
Père Bailleul depuis 1987

 

Sœurs religieuses au Service de la Paroisse à compter de 1973

Gloria Garcia Rueda 1973-1978
Marie Thérèse Ollier 1973-1978
Maria Schmid 1973-1978
Janie Dutilh 1973….
Arantzazu Lopez 1978-1980
Huguette Regennas 1978-1981, revenue de 1983 à 1985
Lucienne Grosjean 1978-1980
Marie-Madelein Mérot 1980-….
Pierrette Pelletier 1980…
Helga Moil 1981-1983
Antoinette Gagnon 1981-1984
Adoracion Bolivar 1986-….
Marie José Blain 1986-1987
Marguerite Bouley 1987


Paroisse Notre Dame de Fatima

BOUGOUNI - BP 15 Bougouni

Tel : 21 65 11 64


 

Dès la création du poste de Goualala, en 1934, les Pères viennent à Bougouni tous les mois, pour célébrer une messe dominicale à l’intention des quelques chrétiens européens ou libanais qui y résident. Pour faciliter ces visites mensuelles, le P. du Réau comptait utiliser une voiture, mais l’achat du véhicule n’eut pas de suite, celui-ci tombe en panne à Faragouaran, et y restera dans l’attente d’un autre acquéreur. C’est donc en vélo que, le samedi matin, un prêtre par de Goualala pour arriver vers midi à Bougouni : déjeuner chez le commandant, circulaire pour avertir les chrétiens, et messe du dimanche à la résidence où se rendent quelques fidèles. Le retour avait lieu le dimanche soir, à moins que la tournée continue dans le Banimonotié, le Nafaldougou, le kouroumamini ou le Bolou…

 


Fondation de la Paroisse

C’est en 1952 qu’on commence à envisager l’établissement d’une mission à Bougouni, chef-lieu de cercle dont l’aspect d’est rapidement modifié depuis cinq ans, avec le goudronnage de l’axe Bamako-Sikasso. A cette époque, le cercle comptait 200.083 habitants répartis dans 796 villages. Bougouni-centre comprend déjà quelque 2.000 personnes, au nombre desquelles une trentaine d’européens, c’est un centre urbain en puissance, avec les services administratifs du cercle (administration générale, santé, juge de paix, enseignants), quelques magasins tenus par des européens ou des Syriens, un gîte d’étape militaire, un restaurant et tout récemment venu un cinéma.

De l’avis unanime, fonder un poste à Bougouni s’impose, et pour répondre au désir des quelques chrétiens présents, et pour faire le trait d’union avec les missions de Sikasso, Sinzana, Béléko, Ouéléssébougou, Goualala.

Autorisés à occuper le « gîte d’étape », les PP Noël et Delisse viennent s’installer à Bougouni le 27 octobre 1953. Voici la description de leur habitat :

« Un vaste terrain, limité au nord par la route Bamako-Sikasso, à l’ouest par la route de Bamako- Kankan. Les autres côtés sont bornés par des terrains vagues. Plusieurs bâtiments en banco, pas mal délabrés, sont dispersés sur ce terrain. L’ancien bâtiment des officiers (trois chambres, deux appentis, véranda circulaire, sol cimenté) est destiné à servir de maison de communauté. Près de là, une espèce de tonnelle, mess des officiers, qui sera probablement utilisée comme chapelle. Pas une porte au bâtiment. Il faut monter la garde, car une bande de jeunes gangsters fait des siennes depuis quelques temps. « Francis Sangaré, menuisier établi au quartier Mecker, catéchiste des temps héroïque, va mettre des portes à la maison quand, le 31 octobre, une magnifique tornade montre que le toit de paille ne vaut rien, et qu’il faut aussi s’en occuper.

Moyennant quoi, l’inauguration officielle de la chapelle est fêtée le 14 février 1954. Sont présents : le P. Michel et l’abbé Gaston Traoré ( de la mission-mère de Goualala) ainsi que d’autres proches : PP Fontané, Cavrois, Journeux, Kermasson, Brayer, Mlle Lanier. Deux catéchistes, Michel Coulibaly de Ouéléssébougou et Mathias Toé de Kolongotomo, servent la messe du P. Noêl. A la fin du mois suivant, le P. Bevand, de Ouéléssébougou, introduit à bougouni le catéchiste Gratien Samaké aves sa famille.

Il faut bâtir….

En mai et juin 1954, le Fr Goedfried couvre d’un toit de tôles la maison de communauté. Quatre ans plus tard, le Fr Martin Schuller vient construire une salle de réunion avec deux bureaux et une église paroissiale. En 1959

La fête de Pâques fut un petit triomphe pour la mission de Bougouni : sa nouvelle église qui élève fièrement sa croix vers le ciel est archicomble par la seule présence de nos kalandenw et des chrétiens : ceux-ci ont vu leur nombre s’accroitre de 17 adultes, et le soir de Pâques, Monseigneur Leclerc accompagné du Vicaire Général, le P. Léridon, venu pour la bénédiction de la nouvelle église, donne la confirmation à 51 chrétiens.

Le 15 octobre 1962, M. Edouard Traoré, ouvre une école dans la salle de réunion de la paroisse, qui accueille 60 élèves dont 25 filles. Au fur et à mesure des besoins, plusieurs bâtiments scolaires seront construits sur le terrain paroissial, en particulier un internat pour les enfants des villages.

La population de Bougouni attendait l’ouverture d’un jardin d’enfants par les Sœurs pour octobre 1965. Mais le projet tarde : en 1971, on achète un terrain jouxtant la mission, et la construction du bâtiment prévu s’achève qu’en 1982. Quant aux Sœurs, elles sont toujours attendues…

La vie de la Mission

Au moment où se fonde la mission, la région de Bougouni passait pour un pays bambara païen. On s’aperçoit alors qu’en réalité l’islamisation de certaines zones se poursuit depuis un quart de siècle, surtout en provenance de la Côte d’Ivoire et de Kankan. Dans l’un des cantons du cercle, la moitié des villages possède sa mosquée ; dans un autre, ce sont les deux tiers.

La première communauté chrétienne de la paroisse est surtout composée de fonctionnaires et de quelques commerçants libanais. Plusieurs chrétiens sont originaires du lieu : les Sangaré, (Ignace et Moïse) venus de Dissan, les Doumbia (Camille et Léon) de Nienegela. D’emblée, l’action paroissiale porte ses efforts à la fois sur Bougouni centre et dans les aires rurales environnantes.

Parlons d’abord de qu’est devenue l’activité urbaine.

La ville de Bougouni compte aujourd’hui, près de 200 baptisés sur une population d’environ 18.000. A part quelques familles issues de Ouéléssébougou, la majorité de ces chrétiens viennent d’ailleurs, et ne sont là que provisoirement en raison de leur travail : fonctionnaires, enseignants, employés de la CMDT (une grand usine d’égrenage et d’emballage du coton est implantée à Bougouni). La communauté paroissiale compte un certain nombre de Bobo et quelques dogon. Une société de forages d’origine suisse (Helvetas) est établie à Bougouni depuis dix ans, de même qu’un relais sectoriel du programme de lutte contre l’Onchocercose en Afrique de l’Ouest (OMS). La ville possède son hôpital, qui date du temps de la colonisation, et depuis peu son lycée.

La paroisse, avec ses activités, est de plus en plus l’affaire des laïcs : un prêtre n’est même pas toujours là le dimanche pour présider l’Eucharistie. La catéchèse des enfants est assurée par les enseignants, jusque dans un village situé à une douzaine de km du centre où l’un d’entre eux maintient le contact et a commencé la formation de quelques catéchumènes.

Une équipe liturgique prend en charge les célébrations dominicales, une chorale contribue à la célébration des fêtes. Une équipe SECAMA, pouvoir aux problèmes d’entraide et de secours d’urgence. Les femmes chrétiennes ont constitué un groupement très actif pour la préparation des fêtes et une certaine animation de quartier : année mariale, mois du rosaire.

Il y aurait largement place, si c’était possible, pour un aumônier qui consacrerait tout son temps à l’éducation des jeunes dans la foi : en plus de l’école fondamentale de la paroisse. Bougouni compte quatre écoles fondamenta les dans les quartiers, et un lycée de 300 élèves, ce qui signifie une importante population scolaire.

Quant aux chrétiens des villages : voici quelques éléments de la situation.


Le groupe le plus important, environ 300, réside à quelque 80 km de Bougouni, dans une région dite « Banan », à peu près coextensive, à l’arrondissement de Dogo. La première évangélisation du Banan s’est effectuée à partir de Uuéléssébougou dès l’année 1938, notamment avec le P. François Diallo. Après la fondation de Bougouni, le Banan a été rattaché à la nouvelle paroisse, car l’arrondissement de Dogo dépend du cercle de Bougouni. En 1970, l’Archevêque est venu bénir une nouvelle implantation à Siratoumou, près de kola, où le P. Noël , curé de la paroisse, avait obtenu l’autorisation de construire chapelle et résidence.

D’une manière générale, les chrétiens ne sont pas groupés dans quelques localités préférentielles, mais dispersés dans de nombreux villages, éloignés les uns des autres. La paroisse a réparti l’ensemble de ces villages en quatre secteurs, pour favoriser et susciter des rencontres entre chrétiens et une certaine prise en charge de leur propre existence communautaire. En effet, à l’exception de l’arrondissement de Dogo, la présence chrétienne dans les autres arrondissements (Kolondiéba, Faragouaran, une partie de Keleya) se réduits à quelques familles de fonctionnaires disséminées ici et là.

Rappelons enfin que la paroisse de Bougouni voisine avec celles de Sikasso, et de Diou, qui sont distantes de plus de 200 km, c’est dire qu’il reste au Mali de grands espaces disponibles pour l’annonce de l’Evangile.