Le samedi 26 Août 2023, la communauté Catholique de Badalabougou a fêté le 21ème anniversaire de la création de la paroisse Sainte Monique de Badalabougou dans la cour de l’école de la paix. A cette occasion, une conférence a été animée par le Père Arvedo Godina, Missionnaire d’Afrique autour du thème : « Monique, modèle de foi et de persévérance dans la prière ». Beaucoup de fidèles laïcs ont pris part  à cette conférence et ont reçu un enseignement de haut niveau sur la vie de Sainte Monique.

Comme nous avons l’habitude de dire,  vaut mieux abandonner un village que de transgresser les coutumes de ce village. « Dugu bila kafisa ladala wiliye ». C’est pourquoi, à l’occasion du 21ème  anniversaire de la création de la paroisse Sainte Monique de Badalabougou,  Abbé Marcellin DIARRA, Curé de ladite paroisse et ses paroissiens ont rehaussé le niveau de la fête à travers l’organisation d’une conférence, d’un concert géant et une messe d’Action de grâce.

Le conférencier Père Arvedo Godina, Missionnaire d’Afrique a d’abord fait un rappel historique sur l’occupation de l’Afrique du Nord, c’est-à-dire l’Égypte, la Lybie, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc par les Romains, pays natal de Monique et son époux Patrice plus précisément à Carthage.

Aux dires du conférencier, les écrivains africains ont beaucoup participé à la propagation et au maintien de la langue latine. Si, pendant plus de 1.500 ans la langue latine est restée comme langue de l’Église de Rome c’est grâce aux écrivains d’Afrique du Nord. Le premier traité de théologie chrétienne a été écrit par Terturllien originaire de Carthage. Peut-être la première traduction  de la Bible en Latin, ce qu’on appelle la « Vetus Latina » viendrait aussi de cette ville. L’Afrique du Nord a donné trois (03) Papes. Pape Victor Martyr, Pape Miltiade (Melchiade), Pape Gélase.

Selon le conférencier, au moment  où Augustin naissait, sa mère était la seule baptisée parmi les membres de sa famille. Patrice, le père d’Augustin n’avait pas encore reçu le baptême jusqu'à l’approche de sa mort, il s’est finalement converti et a reçu le baptême à  Souk Aharas actuel Algérie.

La petite Monique a été éduquée par sa mère mais surtout par une certaine servante très vieille. Cette femme éduquait les filles avec une extrême rigueur. Quand elle eut atteint l’âge nubile on la maria à un homme à qui elle s’assujettit comme au Seigneur. Elle endura assez bien les outrages du lit conjugal car elle savait que son mari la trahissait et avec tout elle n’a jamais eu aucune altercation avec son mari. Quand Patrice se mettait en colère, Monique savait ne pas lui tenir tête. Non seulement pas en acte mais, même pas un moindre mot. Et, quand d’autres femmes dont le mari avait un caractère meilleur que celui de Patrice venait à se plaindre portant sur le visage les traces des coups reçus. Monique les accusait en leur disant que la faute venait d’elles-mêmes : « Taisez-vous ! La faute c’est à vos langues ! » Le jour où vous aviez entendu lire  le contrat du mariage, vous deviez le tenir comme un instrument qui fait de vous des servantes. Tout le monde ventait la bonté des mains de Monique.

Cette conférence devrait permettre à beaucoup de paroissiens de comprendre la vie de foi de Sainte Monique. Mais hélas, nous constatons l’absence de beaucoup de nos paroissiens alors que cette conférence était une occasion qui pouvait permettre de comprendre la vie de Sainte Monique patronne de notre paroisse, a affirmé Massa Antoine TRAORÉ, Vice-Président  de la Communauté de Sirakoro.

Selon Madame Dakouo Honorine Dembélé, grâce à cette conférence, j’ai compris que Sainte Monique était une dame très brave, vu que son fils Augustin avait un caractère  difficile mais avec son courage et sa prière elle est arrivée à recaser son fils qui est même devenu par la suite Évêque. Donc, cela veut dire qu’elle a été très brave et assidue à la prière.

Clément SANGARE

 

 

Le Lycée Notre Dame du Niger (LNDN), un établissement phare de la capitale, demeure toujours une référence. Mais aujourd’hui pour maintenir ce prestige, les responsables de ce lycée font de leur mieux. Pour en savoir davantage, nous nous sommes  entretenus avec Sœur Denise Kodio, proviseur dudit établissement, et ancienne élève  du LNDN.

Journal Missions : Quelle est la vision du Lycée Notre Dame ?

Denise Kodio : La vision du lycée Notre Dame du Niger, c’est la formation. Je dirais que nous nous sommes données comme priorité, au lycée Notre Dame du Niger, la formation et l’épanouissement des jeunes filles, qui se préparent de la dixième année jusqu’à la terminale pour l’obtention du baccalauréat. Nous voulons former des femmes et des responsables de demain. C’est notre vision principale à Notre Dame du Niger.

 

Journal Missions : Pourquoi avoir choisi de ne recevoir que des jeunes filles ?

D.K : Ça ça existe depuis la création dans les années 1952, en ce moment ce n’était pas le lycée. Le lycée a commencé dans les années 1962-1964. Sinon, ça a commencé par l’internat, le primaire par les Sœurs blanches. A l’époque, les Sœurs se sont dites dans un milieu comme ça, elles aimeraient, en accord avec l’Archevêque en son temps, que l’établissement soit uniquement un établissement de filles qui pourrait permettre aux filles de se reconnaître entre elles, de se côtoyer, de se découvrir, de grandir et d’avancer ensemble. Quand Monsieur Luc Sangaré est venu, il a demandé à ce que Notre Dame soit uniquement un établissement de filles. Et ces filles-là sont des femmes, des mères et des responsables de demain. La tradition a été maintenu jusqu’à nos jours. Il n’y a que des filles à Notre Dame du Niger.

 

Journal Missions : Quels sont les défis de votre établissement aujourd’hui ?

D.K : Le défi majeur, c’est l’éducation. Tout le monde sait qu’aujourd’hui, l’éducation laisse à désirer. Aujourd’hui, tout le monde court derrière Notre Dame du Niger. Nous avons en tout 23 salles de classe, mais nous avons plus de 1500 filles ici, au point que nous sommes vraiment débordés. On ne sait même pas où donner de la tête. Il y a toujours des lacunes que nous rencontrons. Nous sentons avec la présence de ces filles, ici, que l’éducation laisse à désirer. Nous essayons de relever ce défi du côté éducatif. Nous ne transmettons pas que le savoir, mais nous tenons compte de tous les aspects du développement de la fille. C’est ce grand défi que nous voulons relever. L’éducation manque aujourd’hui, nous rencontrons des filles qui ne savent pas dire bonjour. Ça en principe, c’était à la maison et nous, nous complétons. Le tout revient à l’école et nous essayons de faire avec. C’est un défi à relever, maintenir ce cap de l’éducation qui se trouve aujourd’hui au lycée Notre Dame du Niger.

Il faut que les parents suivent les enfants à la maison. Qu’ils prennent leur responsabilité. Il faut qu’on revienne en arrière, se remettre en question et essayer de suivre nos enfants à la maison. C’est ensemble qu’on se donne la main pour la bonne éducation de l’enfant. Que les parents jouent leur partition, nous aussi à l’école nous allons jouer notre partition et le tout va converger et nous allons nous compléter.

 

Journal Missions : Quels rapports entretenez-vous avec les anciennes ?

D.K : Nous entretenons un bon rapport avec les anciennes. Traditionnellement, elles ont créé une association qu’elles appellent Amicale des anciennes de Notre Dame du Niger. Et là, elles se retrouvent chaque année, le dernier samedi du mois de janvier. Toutes les anciennes : Les filles, les mamans, grandes mamans, toutes celles qui sont passées par Notre Dame. Elles appellent ça le goute des anciennes. Il y a des années, si elles arrivent à bien préparer, elles font mêmes des mini-conférences, des conférences avant le repas. On se retrouve, on fait la présentation et après on choisit un thème. On échange et après le goute chacune rentre. A la fin, elles cotisent et elles mettent dans une caisse qui se trouve à notre niveau, ici. Elles disent qu’au moment venu, elles verront ce qu’elles peuvent faire avec cette somme récoltée pour Notre Dame du Niger.  Nous avons parmi elles des députés, des journalistes, des anciennes ministres. A cause de la pandémie, elles ne vont pas se regrouper. L’année derrière, elles avaient dit qu’elles vont faire au moins par trimestre ou par semestre 2 ou 3 conférences, choisir des thèmes et les animatrices parmi les anciennes-mêmes et rencontrer si possible les élèves. Elles disent qu’elles vont murir la réflexion  et elles vont nous proposer des activités en dehors du goute. En principe, le compte rendu devrait être fait cette année au goute. Mais comme cette année, il n’aura pas de goute, on verra par la suite.

 

Jacques Coulibaly

Du 25 au 27 Janvier dernier, s’est tenue la deuxième session ordinaire des évêques du Mali à l’archevêché de Bamako. Cette deuxième session ordinaire de l’année pastorale 2020-2021 a été une occasion pour les évêques pour faire des prières et des bénédictions pour notre pays au-delà de la question budgétaire.

Lors de cette deuxième session les évêques du Mali ont reçu la visite de Monseigneur Mambé Jean Sylvain EMIEN, chargé d’Affaires de la Nonciature Apostolique au Mali avec résidence à Conakry. Mgr Emien a apporté les nouvelles de la Nonciature Apostolique et a encouragé les évêques dans la Mission en témoignant de la proximité du Saint Père, le Pape François. S’agissant du contexte actuel de notre pays, les évêques du Mali ont lancé un appel à leurs concitoyens afin qu’ils se donnent la main pour bâtir un Mali de paix, uni et prospère.

Au cours de ces 3 jours de travaux, ils ont examiné les finances de certaines structures de la Conférence Episcopale. Leur rencontre était aussi une occasion pour préparer le cinquantième pèlerinage national qui aura lieu à Kita du 20 au 21 novembre 2021. L’animation de ce jubilé d’or est confiée au Diocèse de Ségou.

Lors de cette session, les évêques ont reçu la visite du ministre des Affaires religieuses et du Culte qui leur a transmis les salutations de Son Excellence Moctar Ouane, premier ministre et son gouvernement. Les évêques ont remercié le ministre et témoigné de leur reconnaissance. « Nous implorons Dieu, le Tout Puissant, afin qu’il nous aide à construire un Mali de paix et de fraternité » ont-ils déclaré. Le message des évêques à la nation, est une prière pour la paix et la cohésion au Mali. Ils ont prié Dieu pourqu’Il donne à nos dirigeants et à tous les citoyens la sagesse et la conscience nécessaires pour rechercher avant tout et par-dessus tout le bien commun ! Que par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame du Mali, le Seigneur accorde à notre Nation de poursuivre sa marche dans la vérité, la concorde, la prospérité, la justice et la paix !

 

Angèle M.B.KY

Le lycée Notre Dame du Niger est un établissement d’enseignement privé catholique, reversé uniquement aux filles. Pour en savoir davantage sur cet établissement scolaire, nous nous sommes approchées de ses responsables.

L’historique du Lycée Notre Dame du Niger (LNDN) remonte en 1953. Le lycée a ouvert ses portes plus précisément le 12 août 1953 par la décision-252 de l’Institut d’Académie du Soudan. « En octobre 1953, ouverture d’une classe de 6ème par les Sœurs Notre Dame d’Afrique dites « Sœurs Blanches » dans les locaux de la mission près de la cathédrale, avec un effectif de 13 élèves », ont témoigné les responsables actuelles du LNDN. En plus de la classe de 6ème, la classe de 5ème fut ouverte en septembre 1955. Et par la suite, l’école aura d’autres salles de classe à savoir la 4ème et la 3ème. À cette époque, le nombre de classes était 4 avec un effectif de 61, en 1957. Avec l’arrivée des Sœurs de Sainte Clotilde, Sœur Marie du Sacré-Cœur (Renée Prêt), l’école a pu se doter d’un internat, un réfectoire, des cuisines pour accueillir 40 personnes. En outre, elle ouvrira une seconde classe de 6ème. Ce qui lui permettra d’avoir 5 classes avec un effectif de 135, en 1959. « En octobre 1960, malgré les réclamations des parents, l’internat ne peut s’agrandir et l’effectif reste à peu près le même. Cinq classes, effectif 155 », ont relaté les responsables du Lycée Notre Dame du Niger.

En 1962, suite à un décret du ministère de l'Éducation nationale pour organiser l’enseignement fondamental et secondaire au Mali, les responsables de cet établissement ouvrira la première classe de 10ème avec comme effectif 14. Et c’est précisément en 1963 que le ministère de l'Éducation nationale accorde au collège le titre de lycée. Les responsables ont continué à entreprendre toujours des actions en vue de multiplier les classes tant au niveau fondamental que secondaire. C’est en juin 1978 que la direction de l’Enseignement privé catholique avait décidé la séparation des classes du fondamental du lycée. Ces structures seront confiées à deux directions différentes. « En octobre, 1978 Monsieur Jean Martin Togo, de nationalité malienne, est nommé proviseur du lycée, Sœur Lucille Bedard, canadienne de la congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Louis prend la direction du second cycle fondamental au Cours Notre Dame du Niger, sept classes, effectif 223 », ont déclaré les responsables du lycée Notre Dame du Niger. 

De la création du lycée Notre Dame du Niger (LNDN), une dizaine de proviseurs se sont succédé. Ils sont respectivement Sœur Marie Vianney (Hélène Fournier) 1968-1978, Jean Martin Togo (1978-1985), Benoît Joseph Dembélé (1985-1989), Joseph Moussa Sissoko (1989-1991), Maxime Niaré (1991-1995), Nabulo Maurice Dembélé (1995-1997), Sœur Bernadette Fidèle Diarra (1998-2000), Sylvain Fomba (2000-2005), Marie José Samaké (2005-2017), Sœur Denise Kadio 2017 à nos jours. 

L’Enseignement catholique privé à travers le lycée Notre Dame du Niger est en train d’œuvrer pour une éducation de qualité au Mali. Il a eu à former de nombreuses cadres de ce pays comme Mme Sy Kadidiatou Sow, ancien gouverneur du District de Bamako, Kadidiatou Barry, présidente de l’association malienne des personnes de petite taille, membre du CNT, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ancienne ministre de la Culture, feu Mme Togola Jacqueline Nana ancienne ministre de l'Éducation nationale.

 

Jacques Coulibaly

 

ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE PRIVE

Le Lycée Notre Dame du Niger au service des jeunes filles

 

Le Lycée Notre Dame du Niger (LNDN), un établissement phare de la capitale, demeure toujours une référence. Mais aujourd’hui pour maintenir ce prestige, les responsables de ce lycée font de leur mieux. Pour en savoir davantage, nous nous sommes  entretenus avec Sœur Denise Kodio, proviseur dudit établissement, et ancienne élève  du LNDN.